
Le Docteur Aspirant Henri PLAISANCE, né le 26 juin 1910 à SAINT MICHEL de MAURIENNE (SAVOIE), fils de PLAISANCE Jean Baptiste ouvrier d'usine et de CACHARD Geneviève Olympe ménagère, qui effectuait son service militaire à l'Hôpital des Armées DESGENETTES à LYON a fait connaissance d'une infirmière militaire Suzanne Marguerite ARCHIMBAUD. Cette dernière est née le 25 mars 1908 à MONÉTAY sur ALLIER, fille de ARCHIMBAUD pierre âgé de 39 ans, commis principal, chef de Poste à ANDREZIEUX (LOIRE) et de son épouse GUILLAUMIN, Marie, 37 ans sans profession demeurant chez sa mère au lieu-dit « Le Riolet ».
Henri PLAISANCE a été adopté comme Pupille de la Nation par jugement du tribunal civil de SAINT JEAN DE MAURIENNE le 14 août 1918, suite au décès de son père Mort pour la France, ce qui lui a permis de faire des études gratuites de médecine.
Le mariage a eu lieu le 19 mai 1937 à LYON 7ème arrondissement et deux enfants sont nés de cette union: Pierre et Jacques.
La famille GUILLAUMIN possédait un beau petit vignoble à MONÉTAY pour l'époque avec l'enclos du Riolet, aux Plantets, aux Maisons Neuves et nombreuses autres petites parcelles qui ont été échangées ou arrachées lors du remembrement, il s'agissait d'anciennes vignes basses.
La propriété du Riolet appartient toujours à la famille qui l'entretient et y vient en villégiature à la belle saison.
Suzanne Marguerite PLAISANCE a effectué toute sa carrière d'infirmière militaire à l'Hôpital des Armées de LYON.
Revenons à la triste journée du 23 août 1944 date de la mort du Docteur Henri PLAISANCE.
Les soldats allemands et la milice française en déroute sont passés par la MAURIENNE, en semant la ruine, le deuil et la terreur. Des hommes, des femmes et des enfants ont été torturés, fusillés et brûlés vifs.
La vallée présente le spectacle douloureux des villages incendiés, des ponts sautés, des usines détruites. Peu avait été épargné par les allemands. Partout les populations civiles ont horriblement souffert.
Les dégâts et destructions ont atteints toutes les sources d'économie de la région: routes, voies ferrées, usines, centrales,villages, véhicules,animaux et enfin les personnes: 99 civils ont été fusillés ou abattus, 66 personnes ont été déportées ou emmenées comme otage. Ce dernier chiffre ne correspond pas à ceux qui ont été déportés en ALLEMAGNE du fait du STO.
Le total des sinistrés est de 4 066, non compris les sinistrés du fait des bombardements de MODANE, FOURNEAUX et SAINT MICHEL de MAURIENNE par les aviations alliées. Ces derniers s'élèvent au nombre de 7 200 environ. Il y a donc, au total, plus de 11 000 sinistrés pour une population de la vallée qui comptait au dernier recensement 54 700 habitants, c'est à dire, on compte un sinistré pour quatre habitants.
Le nombre de bâtiments sinistrés s'élève à 1 460 totalement détruits et
1 058 partiellement détruits.
Il y a 24 ponts routiers détruits dont 70 du fait des allemands et 14 du fait de l'occupation italienne sur la vallée étroite de la MAURIENNE longue de 80 kilomètres. En matière de voies ferrées dans la même vallée 24 ponts ont été détruits dont des ouvrages importants.
Les allemands ont également détruit ou pillé véhicules et bétail:
853 bicyclettes - 72 camions ou voitures - 69 mobylettes - 380 chariots - 399 bovidés - 148 porcs - 1184 moutons - 119 chèvres - 153 équidés.
Le Médecin Lieutenant de Réserve, Médecin Chef des Formations de Résistance de la HAUTE MAURIENNE, Médecin généraliste à MODANE, qui se rendait du dispensaire de La Praz (73500 SAINT ANDRÉ) au secours de blessés français route de CHAMBÉRY, à la sortie de MODANE, a été abattu d'une rafale de mitrailleuse en compagnie de JACQUEMEZ Marie - TURDY Emile - MESTRALLET Joseph qui lui a été victime d'une mine.
A SAINT MICHEL de MAURIENNE 19 FFI ont été fusillés et poursuivis par les allemands et la milice.
Antérieurement il avait participé à l'évasion de plusieurs internes civils du camp d'ESSEILLON (anciens forts utilisés pour l'internement des réfractaires niçois), située sur la commune d'AUSSOIS, dans la vallée de la MAURIENNE, au sud du massif de la VANOISE, à 8 kilomètres au nord-est de MODANE sur un plateau à 1 489 m d'altitude. .

Ses obsèques
Le Docteur Henri PLAISANCE est inhumé dans un caveau dans le cimetière de MONÉTAY le long du mur côté est.
Son épouse Suzanne Marguerite ARCHIMBAUD, décédée le 30 mai 1998 à VILLEURBANE, est inhumée en haut du cimetière de MONÉTAY avec sa mère, sur la droite face à la croix.
Depuis mars 2019, Henri PLAISANCE figure au Monument aux Morts de MONÉTAY SUR ALLIER.
Archives Départementales du RHÔNE, Fonds du Mémorial de l'oppression du 23 août 1944 en SAVOIE Dossier 3808W1254.
Le soldat allemand en déroute, internet.
Site: Mémoire des HOMMES.
Paul BURLAUD responsable du Souvenir Français.


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